Sous le signe de la danse au défilé Dior Homme Hiver 2024-2025
Publiée le 23.01.2024 • 3 minutes- Événements
- Mode & Maroquinerie
- Europe
Kim Jones, directeur artistique des collections homme de Dior, s’est inspiré de l’univers de la danse classique pour présenter la couture masculine. La scénographie était orchestrée par Baillie Walsh sur la musique du compositeur Max Richter, qui a revisité « La danse des chevaliers » du ballet Roméo et Juliette, l’œuvre de Sergueï Prokofiev.
Les relations entre Monsieur Dior, la danseuse de ballet Margot Fonteyn et son célèbre partenaire de danse Rudolf Noureev, ami de l’oncle danseur de Kim Jones, trouvent un écho dans ce défilé. « Cette collection, ou plutôt, ces collections sont fondées sur le contraste : la double excellence de la maison Dior en matière de prêt-à-porter et de haute couture. La différence entre le devant de la scène et les coulisses : la vie théâtrale de Noureev et la réalité. C’est un dialogue entre le style du danseur et celui des archives Dior » a déclaré Kim Jones. Ainsi l’héritage est revisité dans le vestiaire pour homme notamment le tailoring Dior d’Yves Saint Laurent dont les volumes, les fentes, les plis et les décolletés parcourent la collection. L’iconique veste Bar conjuguée au tailleur Oblique est reconnaissable à sa fermeture portefeuille à double boutonnage.
La palette douce des gris aux bruns est égayée par des pointes de rose et de bleu. La figure de Noureev inspire notamment des combinaisons et des shorts zippés en laine portés avec des chaussettes hautes, des tricots côtelés seconde peau. Les silhouettes couture incarnent sa flamboyante présence scénique et sa passion personnelle pour les textiles anciens. Un kimono argenté d’inspiration Uchikake avec son prestigieux savoir-faire de tissage Hikihaku a nécessité trois mois de confection et le savoir-faire de dix artisans. Les broderies issues des archives, comme celles de la robe Debussy portée à l’époque par Margot Fonteyn, se déclinent au masculin. Les sacs aux courbes fluides et épurées subliment les codes de la Maison, à l’instar des sacs-ceinture et camera-bags en macro-cannage. Les souliers évoquent les chaussons des danseurs tandis que des turbans en jersey de soie torsadée rendent majestueux les ports de têtes de ces silhouettes en mouvement.