Héritage japonais et esprit parisien pour la collection Kenzo printemps-été 2025 par Nigo
Publiée le 21.06.2024 • 2 minutes- Événements
- Mode & Maroquinerie
- Europe
Nigo, directeur artistique japonais de la Maison Kenzo, a choisi les jardins du Palais Royal comme cadre de son nouveau défilé. Déambulant sur du sable doré, les silhouettes féminines et masculines présentaient une garde-robe actualisant les vêtements traditionnels, inspirée par un dialogue continu avec les archives de Kenzo Takada.
L’héritage japonais mêlé à l’esprit parisien de la Maison prend une nouvelle signification avec cette collection. La garde-robe masculine est empreinte d’une sensibilité Est-Ouest entre vêtements sportifs d’extérieur, tailoring décontracté, pantalons amples en satin inspirés du « tobi-shoku », pantalon typique des ouvriers japonais. Pour la femme, la sophistication rencontre le confort. Réinterprétant des modèles d’archives, les robes-foulards aux longues franges ou les robes drapées dessinent une silhouette aérienne. Les robes de soirée en crochet évoquent une certaine sensualité décontractée. Le kimono traditionnel japonais inspire de nouvelles créations. Ainsi, l’« obi », ceinture nouée du kimono, est déployée sous forme de hauts et de jupes. Les manches évasées se retrouvent dans la coupe de certaines vestes.
Les motifs végétaux parsèment les vêtements, de la pivoine fleur préférée du fondateur Kenzo Takada, à l’iconique Boke -fleur japonaise- jusqu’aux forêts de bambou. La Tour Eiffel est l’invitée spéciale d’une nature luxuriante, dessinée à partir de peintures à l’encre. Les animaux comme la libellule, ancien symbole japonais du refus de reculer face à l’adversité, ou encore l’éléphant et le tigre revisités par l’artiste Verdy sont les emblèmes de la Maison. Les sacs de pêcheurs, les sacs hérités de la période Edo transformés en sac à dos ou encore ceux inspirés du pliage « furoshiki » font la part belle à l’histoire avec un accent résolument contemporain. Parmi les souliers, les sandales connues sous le nom de « Jojo » sont créées par la Maison Gion Naito à Kyoto. Cette chaussure portée habituellement avec le kimono devient ici un accessoire du quotidien, symbole d’une collection fière de son histoire et ancrée dans le présent.