Dandysme romanesque au défilé Dior Homme, Hiver 2025-2026 

Publiée le 28.01.2025 • 4 MINUTES
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Kim Jones, directeur artistique des collections masculines de Dior, s’inspire cette saison de la ligne H définie par Christian Dior pour les créations haute couture automne-hiver 1954-1955

Dans un clair-obscur très cinématographique, les silhouettes apparaissent en haut d’un magistral escalier pour défiler. 

Pour Kim Jones, une certaine histoire de la mode et notamment du vêtement masculin traverse la collection : « Le passage de quelque chose de “très orné” et d’extravagant appartenant au XVIIIe siècle à des créations plus linéaires et utilitaires au XIXe, avec les prémices du prêt-à-porter masculin. » Des archives de la Maison au présent, les pièces oscillent d’une époque à l’autre, le féminin hybride le masculin et transforme un manteau en jupe. Les jeux de volumes sont omniprésents, et les drapés envoûtants. Les nouveaux dandys à l’allure romanesque portent des capes opéra amples aux tailles cintrées, et des masques délicats bandent leurs yeux. Conjuguant extravagance et épure, les silhouettes sont parées des tissus les plus nobles avec une prédominance de soie, dont la faille et le satin.  

Le cuir vient en contrepoint de cette élégance structurée. Les modèles Dior Roller en shearling se confrontent à des cabas Dior Normandie réalisés dans des cuirs d’exception. Les souliers de ville et les bottes classiques Dior Palmarès sont parachevés d’un nœud en satin, une signature couture qui habite toute la collection. Les sneakers fusionnent l’exubérance et l’artisanat d’excellence, leurs broderies réalisées à la main revisitent un motif de 1961. Rayures et chevrons brodés ajoutent une touche de brillance quand des perles aussi délicates que des gouttes de pluie ornent la ligne des épaules. Le dernier passage est réservé à une pièce couture en soie rose poudré, magnifiée par une broderie rappelant celle du look Pondichéry de la collection haute couture printemps-été 1948 de monsieur Dior. Ces motifs sont sublimés dans les créations joaillères notamment sur une châtelaine en argent sterling à la ceinture. Cette petite chaîne d’orfèvrerie inspirée par la fin du XVIIIe symbolise les outils du couturier, à l’instar du dé à coudre ou des ciseaux. 

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